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La colombe attend
Le monde est sourd
Aux mots d’amour
Il n’a rien retenu de son passé
De ses promesses pour la paix.
La colombe est blessée
Elle ne peut plus s’envoler
Elle laisse des traces de sang
Sur les bords d’un drapeau blanc.
Le monde perd la raison
L’humanité sous condition
Des larmes se noient dans les déserts
Des cris s’étouffent dans les prières.
La colombe à l’aile brisée
Ses yeux sont à moitié fermés
Elle pleure sur un mur de pierre
Séparant une terre de frères.
Et elle attend…
Que les Hommes retrouvent cet espoir
Qui la guérira de ses blessures
Que les hommes portent enfin leur regard
Bien au-delà des déserts et des murs !
M.H (Michèle Hardenne)
25/07/2014
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Le porte-Lune
La Lune se posait
Sur le plus haut mât d’un voilier
Le vent le faisait chanter
En cette nuit de juillet
Le bateau resta immobile
Comme s’il l’attendait
Sur cette eau sombre et tranquille
La Lune s’y mirait
Elle le frôla doucement
Lui faisant une caresse
De son cœur croissant
Émanait sa tendresse
Puis, la nuit passa
Faisant place au jour
Sur la pointe du mât
Flottait un rêve d’amour.
M.H (Michèle Hardenne)
05/07/2014
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Sept jours
Sept jours en amnésie
Se mettre aux abonnés absents
Quitter le cœur d’une ville
Quand l’air est devenu étouffant
Sept jours loin de ces habitudes
Qui font notre quotidien
A la recherche de solitude
Qui peut aussi faire tant de bien
Sept nuits dans des draps de mer
Les rêves caressés par le vent salé
Les pensées qui enfin se régénèrent
Offrant au corps toute sa légèreté
Sept jours et sept nuits
Pour réveiller à l’intérieur
Tout ce qui s’y était endormi
Sept nuits et sept jours
Suffisent parfois au cœur
Pour faire le plein d’amour.
M.H. (Michèle Hardenne)
03/07/2014
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Un chemin pavé d’eau
Je me cherche sur un chemin pavé d’eau
Laissant dans mes pas des traces de maux
Et au fur et à mesure que j’avance
Ils s’effacent, deviennent sans importance
Sur l’eau, il ne reste que des images
Celles d’un ciel bleu et de quelques nuages.
M.H (Michèle Hardenne)
01/07/2014
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Allez les rouges !
Allez les rouges
Nous on y croit
Il faut que ça bouge
Allez les gars
Tant que vous y êtes
Tout le pays est à la fête
Allez les Diables
Nous on vous suit
Tout est jouable
Allez les gars
Soyez d’enfer
Emmenez nous et soyons fiers
Et si c’est pas gagné
Alors tant pis
Vous voir à la télé
Nous aura réunis !
M.H.(Michèle Hardenne)
22/06/2014
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Coup de peinture
J’ai mis de la peinture
Sur tous les sols et tous les murs
Effaçant toutes les ratures
Du brouillon de nos blessures.
Nous avions le cœur trop fébrile,
Nos sentiments en exil
Ne laissant que des matins chagrins.
Notre amour en détresse,
L’habitude et nos faiblesses,
Se serraient dans nos poings.
Nos yeux fermés sur nos mots
Nos bras et nos lèvres clos
Que restait-il de nous ?
Ton ombre me fuyait,
La mienne t’ignorait,
Le silence se faisait lourd entre nous.
J’ai mis de la peinture
Sur tous les sols et tous les murs
Ils sont à nouveau blancs.
Alors, prenons un crayon de soleil
Pour que nos ombres à leur réveil
Se retrouvent enlacées, comme avant.
M.H.(Michèle Hardenne)
15/06/2014
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A l’encre de ma vie
Chaque jour, j’écris une nouvelle page,
Mes mots s’alignent l’un après l’autre sur un fil,
Ils sont funambules et c’est dans les nuages
Qu’ils se cachent les nuits difficiles.
Mais dès que le soleil se lève,
Ils bondissent et se mettent à la fête,
Ils sont heureux de croire en mes rêves.
Alors, ils prennent des accents et redressent la tête,
Fiers de leurs pirouettes et acrobaties
Ils ont envie de s’envoler.
Mes mots s’écrivent à l’encre de ma vie
Et ton amour est pour ma plume son encrier.
M.H (Michèle Hardenne)
11/06/2014
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Une nouvelle vie
Je l’ai trouvé joli au premier regard, je le voyais déjà s’installer dans la pièce, prendre un peu de cet espace qui fait mon « chez moi ».
Il avait vécu, son corps portait une patine, celle des jours anciens, celle d’une autre époque. Comme il avait dû être caressé portant en son cœur de tendres objets, des souvenirs de famille, de doux secrets.
Il n’avait plus que son armure de bois, ses fibres endormies, seul dans une maison qui jour après jour se vidaient de la vie qui l’avait habitée.
Je l’ai vu comme un ami, il sera le bienvenu chez moi, j’ai tant de choses à lui confier.
Pour commencer, je le laverai tout en douceur pour réveiller ses essences, ensuite, il portera un nouvel habit, tout en éclat, et pour finir je le remplirai de mes trésors, de ceux qui font ma vie et qui lui tiendront compagnie, le temps que le temps s’écoule chez moi, aussi !
M.H.(Michèle Hardenne)
22/05/2013
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L’enfant des Favelas
Il dessine des bateaux
Sur des murs en carton
Et aussi des oiseaux
Pour cacher sa maison.
Il vit parmi les ordures
A la recherche d’un trésor
Dans sa ville la vie y est dure
Mais il y croit encore
Il ne sait pas lire ni écrire
L’école est celle de la vie
Et pour y survivre
Il étouffe ses cris
Il compte les étoiles
jusqu’au lever du jour
Caché derrière une toile
Il fait des rêves d’amour.
L’enfant des favelas
N’a jamais vu l’horizon
Le monde il ne le connait pas
Il le voit en image à la télévision.
M.H. (Michèle Hardenne)
17/05/2014
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Maintenant
J’ai perdu le temps
Je l’avais déposé sur mes vingt ans
Mais il ne m’a pas attendu
Le temps qui part ne se rattrape plus.
Je l’avais déposé sur un souvenir
De ceux qui t’offraient mes sourires
Et qui me rendaient belle
Allumant dans tes yeux tant d'étincelles.
Je l’ai cherché dans mes nuits
Où j’ai rangé les jolies choses de ma vie
Mais, il n’y était pas non plus
Le temps qui part ne se rêve plus.
Chaque jour réveille la nuit
Il nous reste encore du souffle de vie
Pour de nouveaux souvenirs
De ceux qui nous feront encore sourire.
Alors le temps peut encore s’égarer
A quoi perdre des instants à le chercher
Finalement, c’est maintenant
Qui reste le plus important !
M.H. (Michèle Hardenne)
04/05/2014
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