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La porte de l’automne
Mon corps a connu le printemps
Il dansait dans la rosée matinale
Il se nourrissait de tendres sentiments
Il brillait comme une jeune étoile
Et puis…
Mon corps a connu l’été
Il brûlait sous le feu de tes yeux
Il était femme qui se laissait aimer
Il était fou de nos jeux amoureux
Et puis …
Mon corps prend d’autres formes
Il se mêle au vent de la raison
Il est à la porte de l’automne
Et compte bien profiter de cette saison !
M.H. (Michèle Hardenne)
19/09/2014
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Les fantômes du passé
J’avais dans la tête trop de gens
Ils parlaient tous en même temps
Je n’arrivais plus à les comprendre
Je ne voulais plus les entendre
Ils m’étouffaient avec leur haine
Ils me soulaient avec leur peine
Je voulais qu’ils s’en aillent ailleurs
Qu’ils disparaissent, qu’ils meurent
Les yeux fermés,
Les lèvres pincées
Les poings serrés
Je les avais emprisonnés
Tous ces fantômes du passé
Ils se nourrissaient de mes souvenirs
Effaçant de mon visage tout sourire
Ils m’entrainaient dans leur folie
Me faisant oublier que j’avais une vie
Je me noyais dans leurs pleurs
Je m’habillais de leur couleur
Ils prenaient le contrôle de mon cœur
Le faisant battre de leur peur
Les yeux fermés,
Les lèvres pincées
Les poings serrés
Je les avais emprisonnés
Tous ces fantômes du passé
Je suis partie au bord de mer
Emportant toutes ces voix de misères
Et les yeux grands ouverts
Je les ai vues partir vers la lumière
Elles avaient des ailes d’argent
Prenaient la forme de grands oiseaux blancs
Elles étaient heureuses à présent
Emportant avec elles tous mes tourments
Les yeux lavés
Les lèvres mouillées
Les doigts écartés
Je les avais libérés
Tous ces fantômes de mon passé !
M.H. (Michèle Hardenne)
09/09/2014
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Étirements matinaux
Étirements du matin
Je pousse lentement le drap du pied,
Le soleil s’est introduit dans la chambre
Profitant sans doute d’un rideau mal fermé.
Mais rien ne semble important ce matin
Si ce n’est le temps que je veux arrêter
Mon corps nu se laisse teinter d’ambre
Au regard d’un rai de lumière satiné.
Mes mains brassent doucement l’air
Offrant à mon amant invisible
Des caresses légères et voluptueuses
Rythmées par de grandes inspirations.
Mes reins se cambrent, ma tête se jette en arrière
Mes doigts se mêlent dans le drap trop docile
Mes cuisses s’ouvrent sur des pensées heureuses
Mes lèvres se mordillent en prononçant ton nom.
Étirements du matin,
Je ramène le drap sur moi
Le soleil vient de quitter la chambre
Laissant sur mon corps quelques perles salines.
Mais rien n’est important ce matin,
Le temps de ce dimanche ne se compte pas
Mes yeux ont pris de l’aurore sa douce couleur ambre
Et à ton réveil, mes pensées seront à nouveaux coquines !
M.H. (Michèle Hardenne)
31/08/2014
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Photographie
Un jardin aux haies bien taillées
Murs végétaux préservant ton intimité
Des roses sanguines écloses et divines
Un portique recouvert d’une glycine
Une mare où se mire le bleu du ciel
D’une belle journée baignée de soleil.
Sur le vieux banc en pierre
Tu souris en pleine lumière
Les yeux légèrement plissés
Tu me regardes d’un air amusé
Tu prends la pose l’instant d’un clic
Immortalité d’un moment magique.
J’ai retrouvé cette photographie
Passé heureux de notre vie
Je la projette sur un écran
Et je m’oublie dans ce présent
Les murs s’effacent doucement
Je quitte mon corps bien trop lourd
De ton absence, mon amour
Et le temps d’un souvenir de toi
Je vais sur ce banc te serrer dans mes bras.
M.H.(Michèle Hardenne)
19/08/2014
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Les marrons sont cuits !
Les marrons sont cuits
Faute à trop de pluie
Ils font la grimace
A la saison qui passe
L'été était prometteur
Ils en ont pris les premières couleurs
Mais le vent d'août ne les épargne pas
Ils tombent et se ramassent ça et là !M.H.(Michèle Hardenne)
18/08/2014
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Un fruit de l’été
La bête est entrée dans le fruit
Le dévorant de l’intérieur,
Le vidant de son suc de vie
Se régalant de ses saveurs.
Elle devait déjà le guetter
Qu’il était à peine en fleur,
En patientant que la chaleur de l’été
Le fasse gonfler tout en douceur.
Se frottant à sa peau sucrée,
Elle a dû user de tous ses charmes
Et lui, se laissant caresser,
Ignorait qu’elle aiguisait ses armes
Puis, il sentit sa morsure
Baiser de feu un jour d’orage
Sa chair se noircit de meurtrissures
Dont la bête en savourait les avantages
Juteux à souhait, éventré, il mourait,
Tandis que la bête s’en réjouissait.
Il lui avait offert son cœur de fruit,
Elle s’en était jour après jour nourrie,
Et maintenant que venait la pluie
Il était pour elle un bien doux abri !
M.H. (Michèle Hardenne)
10/08/2014
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