Le Jardin d’enfants

Il y a tant de fleurs qui restent en bouton

Avec la peur au cœur de s’ouvrir au soleil,

Leurs pétales prennent les couleurs des saisons

Mais ils restent fermer au chant doux des abeilles.

Il y a tant de papillons qui restent dans leur cocon

Avec la peur au corps de s’ouvrir à la vie,

Leurs ailes froissées deviennent leur prison

Alors qu’elles auraient pu les emmener loin d’ici.

Il y a tant de gens qui errent dans les villes

Sans un toit qui les protège de la pluie,

Sur les trottoirs, ils sont des ombres fragiles

Que les uns ignorent et que les autres fuient.

Il a aussi ce jardin d’enfants,

Où le temps fait encore de la balançoire

Où les souvenirs sont des sourires de printemps

Avec des fleurs et des papillons en mémoire.

Nous étions alors des êtres en bouton

Ouvrant les yeux sur un monde coloré

Nous étions pressés de quitter le cocon

Offrant nos ailes au vent des libertés.

Nous avons quitté le bac à sable

Laissant des fantômes dans nos châteaux

Les promesses d’un monde formidable

N’attendaient plus que nous pour être si beau.

Passent les jours, souffle le vent

Qu’avons-nous fait de notre innocence,

Où sont donc nos rêves d’antan,

Pourquoi existe-t-il tant d’intolérance,

Te souviens-tu de ton jardin d’enfants ?

M.H. (Michèle Hardenne)

13/04/2014